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Bélarus
Abgeschlossen am 10. Januar 2023

Une défenseure des droits humains doit être libérée

AI-Index: EUR 49/6207/2022

Nasta (Anastasia) Loika, une défenseure bélarussienne des droits humains, est maintenue en détention de manière arbitraire et purge sa quatrième sanction administrative de 15 jours depuis septembre. Les autorités continuent à s’en prendre à Nasta Loika en portant contre elle de fausses accusations, en représailles contre son travail en faveur des droits humains. Sa sécurité et son bien-être ont suscité de vives inquiétudes après la circulation d’informations selon lesquelles elle a été soumise à des actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements. Elle doit être libérée immédiatement.

COMPLÉMENT D’INFORMATION

Nasta (Anastasia) Loika est une éminente défenseure des droits humains et éducatrice à ces droits, dont les activités portent essentiellement sur les violations des droits humains liées à la législation bélarussienne répressive relative à la lutte «contre l’extrémisme», sur la protection des ressortissant·e·s étrangers et des apatrides au Bélarus, ainsi que sur l’éducation aux droits humains.

Elle a fait l’objet d'une arrestation arbitraire le 6 septembre, alors qu’elle quittait le tribunal municipal de Minsk, après avoir assisté à une audience dans le cadre du procès contre d’autres défenseur·e·s des droits humains Marfa Rabkova, Andrei Chapyuk et leur leurs huit coaccusés. Ils ont été condamnés à de lourdes peines de prison sur la base d’accusations forgées de toutes pièces. Le 7 septembre, Nasta Loika a été privée de liberté durant 15 jours, prétendument pour «houliganisme simple», au titre de l’article 19.1 du Code des infractions administratives. Le 22 septembre, le tribunal de l’arrondissement Frunzenski, à Minsk, l’a de nouveau placée 15 jours en détention, pour les mêmes motifs. Pendant sa détention, Nasta Loika a été empêchée de consulter son avocat et s’est vu refuser des soins médicaux qui lui étaient nécessaires ainsi que des produits de première nécessité, notamment des vêtements chauds et de l’eau potable. Elle a été remise en liberté le 6 octobre, après avoir purgé sa peine. Par le passé, elle a également été désignée comme suspecte dans une affaire pénale contre le centre de défense des droits humains «Viasna», une organisation lauréate du Prix Nobel de la paix, où elle a travaillé auparavant. Cependant, après le 6 octobre l’enquête dans laquelle elle était soupçonnée a été classée sans suite, et l’interdiction de quitter le pays la visant a été levée.

Le 28 octobre, Nasta Loika a de nouveau fait l’objet d’une arrestation arbitraire à Minsk et le 31 octobre elle a été sanctionnée par 15 jours de privation de liberté, au titre de ces mêmes allégations de «houliganisme simple». Peu après son arrestation, le 28 octobre, des «aveux vidéo» montrant Nasta Loika ont été diffusés sur une chaîne Telegram qui serait liée à la Direction principale du ministère de l'Intérieur chargée de combattre le crime organisé et la corruption (GUBAZIK). Les autorités bélarussiennes ont utilisé à plusieurs reprises des «aveux» vidéo de ce type, arrachés sous la torture et d’autres formes de mauvais traitements ou sous la contrainte à des opposant·e·s au gouvernement et des militant·e·s.

Nasta Loika n’a pas été libérée au terme de ses 15 jours de détention le 14 novembre, et des accusations de « houliganisme simple » ont de nouveau été retenues contre elle. Durant son audience en ligne, Nasta Loika a dit avoir été torturée à l’électricité durant un interrogatoire, et laissée dans la cour sans manteau pendant huit heures. Le froid l’a rendue malade. Les autorités du centre de détention d’Akrestina refusent aussi de lui remettre des colis qui lui sont adressés et contiennent des médicaments, des produits d’hygiène personnelle et des habits chauds dont elle a besoin en urgence. Nasta Loika est restée en détention durant 15 jours supplémentaires.

Nasta Loika, partenaire d’Amnesty International Bélarus de longue date, est une éducatrice aux droits humains de renom. Elle n’a commis aucune infraction et est prise pour cible en raison de son travail en faveur des droits humains.

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