Un homme Trans et sa fille sont menacés par la police
L’avocat transgenre Samantha Seijas a été menacé par un membre des forces de police d’Aragua (centre du Venezuela) alors qu’il portait plainte dans un poste de police, accompagné de sa fille. On craint pour leur sécurité.
Le 31 janvier 2017, après avoir porté plainte dans un poste de police, l’avocat transgenre Samantha Seijas et sa fille, Aleska Seijas, ont été frappés à la tête et au visage par des membres des forces de police d’Aragua, qui ont proféré des paroles dénigrantes telles que «alors, elle est passée où ta virilité ?» (¿no te la tiras de macho?), en référence à son identité de genre. Samantha Seijas a déclaré à Amnesty International qu’en plus de les avoir frappés, un des policiers l’avait menacé ainsi : «Prie Dieu que je ne te rencontre pas seul la nuit» (pídele a Dios que no te encuentre de noche sola por la calle). Il est important de savoir que Samantha Seijas et sa fille vivent en face du poste de police.
Le lendemain de ces événements, Samantha Seijas a porté plainte devant le bureau du procureur. Il a peur qu’en raison de la proximité du poste de police, et par extension de la présence de membres des forces de police d’Aragua, ces menaces se réalisent.
À ce jour, aucune enquête n’aurait été ouverte suite à la plainte de Samantha Seijas.
COMPLÉMENT D’INFORMATION
Les forces de police d’Aragua utilisent depuis longtemps la force de manière excessive. En 2016, on a dénoncé une utilisation excessive de la force au cours de manifestations, comme dans le cas de Laura Lara, dont le passage à tabac par plusieurs hommes membres des forces de police d’Aragua (centre du Venezuela) avait été filmé. Par le passé, on a également rapporté le harcèlement de personnes LGBTI (lesbiennes, gays, personnes bisexuelles et transgenres) par ces forces de police.
Entre autres plaintes se trouvent des affaires dans lesquelles des membres des forces de police d’Aragua ont été impliqués dans le harcèlement, la menace et le meurtre de membres de la famille Barrios depuis 1998, ce qui a été confirmé par la Cour interaméricaine des droits de l'homme dans sa décision de 2011. À ce jour, ces événements n’ont conduit à aucune enquête, et les responsables respectifs n’ont pas été identifiés.
Noms : Samantha Seijas (homme transgenre) et Aleska Seijas (f)