Benutzerspezifische Werkzeuge
Amnesty Urgent Actions
Startseite Urgent Actions 2015 04 Witnesses to activist’s killing put on trial Azza Soliman verdict due on 26 September
FI 080/15-4
Égypte
Abgeschlossen am 19. August 2015

Le jugement pour Azza Soliman attendu le 26 septembre

AI-Index: MDE 12/2033/2015

La décision de la cour d’appel qui examine l’affaire concernant la défenseure des droits humains Azza Soliman et 16 autres personnes, témoins de l’homicide d’une poétesse au Caire, sera connue le 26 septembre prochain. Les prévenus risquent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 50 000 livres égyptiennes d’amende (soit environ 5 800 euros).

Le 4 juillet 2015, une cour d’appel du Caire a annoncé qu’elle se prononcerait le 26 septembre prochain dans l’affaire de la défenseure des droits humains Azza Soliman et de 16 autres personnes, tous témoins de l’homicide de la poétesse Shaima al Sabbagh au Caire. Les prévenus risquent une peine de cinq ans de prison et une amende de 50 000 livres égyptiennes (soit environ 5 800 euros).

Selon le Centre d’assistance juridique aux Égyptiennes, fondé par Azza Soliman, le juge chargé de l’affaire a indiqué qu’il ne voulait pas entendre la plaidoirie des avocats de la défense et demandé à ces derniers de se concentrer sur les arguments juridiques. Certains des avocats ont expliqué que leurs clients n’avaient pas tous le même statut juridique, c’est pourquoi ils ont élaboré plusieurs stratégies de défense qui reposent sur des arguments différents. Azza Soliman a seulement assisté à l’homicide. Parmi ses coaccusés figurent des personnes qui participaient à la marche commémorative, ainsi qu’un médecin qui a tenté de porter secours à Shaima al Sabbagh. Cette dernière était la mère d’un petit garçon âgé de cinq ans.

Le 23 mai, un tribunal du Caire a acquitté les 17 témoins, accusés d’avoir manifesté illégalement et troublé l’ordre public en vertu de la Loi relative aux manifestations, jugée répressive. Le ministère public a fait appel trois jours plus tard. Le 11 juin dernier, l’agent de police Yassin Hatem Salahedeen a été condamné à 15 ans de prison pour avoir « porté des coups ayant conduit à la mort » de Shaima al Sabbagh.

COMPLÉMENT D’INFORMATION

La militante de gauche Shaima al Sabbagh a été abattue le 24 janvier 2015 lors d’une marche pacifique organisée dans le centre du Caire et violemment dispersée par les forces de sécurité. Des images de cette femme blessée, prises par des journalistes et des militants, ont suscité la colère de la population en Égypte et ailleurs.
Shaima al Sabbagh participait au défilé commémoratif vers la place Tahrir organisé par l’Alliance populaire socialiste, un parti de gauche. Une trentaine de manifestants portaient une banderole avec le nom du parti, ainsi que des fleurs à déposer en hommage aux centaines de personnes qui ont trouvé la mort pendant le soulèvement en 2011. Ils marchaient sur le trottoir pour éviter de gêner la circulation. Aux termes de la Loi relative aux manifestations, tout rassemblement de 10 personnes ou plus doit recevoir l’aval du ministère de l’Intérieur au préalable, et les contrevenants risquent jusqu’à cinq ans de prison. Cependant, les participants soutiennent qu’ils ne manifestaient pas mais défilaient pour rendre hommage à ceux qui ont perdu la vie.
Un témoin a confié à Amnesty International que les forces de sécurité à l’entrée de la place Tahrir les avaient bloqués dans la rue Talaat Harb voisine, avant d’ouvrir le feu et de leur lancer du gaz lacrymogène.
Le directeur de l’Agence médicolégale égyptienne a déclaré que Shaima al Sabbagh avait succombé à ses blessures, provoquées par des plombs de fusil qui l’ont touchée au dos et à l’arrière de la tête à une distance de huit mètres. Si les autorités ont d’abord nié la responsabilité des forces de sécurité, le ministère public a depuis accusé un agent de sécurité de « coups, blessures ou administration de substances dangereuses ayant provoqué la mort » de cette femme. Celui-ci purge actuellement une peine de 15 ans de prison.
Azza Soliman, fondatrice du Centre d’assistance juridique aux Égyptiennes (ONG), a déclaré dans son témoignage qu’elle n’avait pas participé à la marche commémorative mais se trouvait dans un café avec sa famille et des amis lorsqu’elle a entendu les gens défiler. Elle a vu les forces de sécurité disperser les participants au moyen de gaz lacrymogène et de fusils, ainsi que le corps d’une femme dans la rue, qui était celui de Shaima al Sabbagh, comme elle l’a appris plus tard. Deux autres témoins ne participaient pas au défilé. L’un d’eux est un médecin qui a apporté les premiers secours à Shaima al Sabbagh, le second est un passant qui a porté cette femme jusque dans un café voisin pour la mettre en sécurité. Ces deux hommes ont été arrêtés sur place. Parmi les 14 autres témoins, qui ont participé au défilé, certains ont été appréhendés sur les lieux et d’autres ont été convoqués au bureau du procureur, où ils ont raconté la scène à laquelle ils avaient assisté. Un homme a été accusé d’avoir tué Shaima al Sabbagh après avoir apporté son témoignage. Lorsqu’aucun élément n’a pu être retenu contre lui, il a été accusé d’avoir manifesté illégalement et troublé l’ordre public.
Aucun des prévenus n’est actuellement détenu.

Noms : Azza Soliman, Nagwa Abbas, Maher Shaker, Mostafa Abdelaal, Sayed Abu el Ela, Elhami el Merghany, Adel el Meleegy, Mohamed Ahmed Mahmoud, Zohdy el Shamy, Ahmed Fathy Nasr, Talaat Fahmy, Taha Tantawi, Abdel Hameed Mostafa Nada, Mohamed Saleh Fathy, Hossam Nasr, Mohamed Saleh et Khaled Mostafa
Hommes, sauf Azza Soliman et Nagwa Abbas

5 Briefe verschickt  
My Urgent Actions
Fürs Mitzählen lassen Ihres Briefes und Update-Funktion zu nutzen müssen Sie sich
einloggen oder
anmelden
Downloads
UA 080/15-4 english
Microsoft Word Document, 63.0 kB
UA 080/15-4 français
Microsoft Word Document, 62.5 kB
UA 080/15-4 deutsch
Microsoft Word Document, 64.5 kB
Mehr zum Thema

Menschenrechtsverteidiger

Grundlegende Infos über die Menschenrechte und die verschiedenen internationalen Abkommen. Mehr