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Startseite Urgent Actions 2011 02 Two die as protests are violently repressed Three more killed by riot police
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Bahreïn
Abgeschlossen am 31. März 2011

Trois personnes tuées par la police

AI-Index: MDE 11/005/2011

Trois personnes de plus sont mortes à Bahreïn dans la nuit du 16 au 17 février, après que des policiers antiémeutes ont pris d’assaut le camp où les manifestants passaient la nuit. Depuis le 14 février, cinq manifestants ont été tués dans le pays.

Isa Abdulhasan (60 ans), Mahmood Maki Ali (23 ans) et Ali Mansoor Ahmed Khudair (52 ans) ont trouvé la mort aux premières heures du jeudi 17 février après que des policiers antiémeutes ont eu recours une force vraisemblablement très excessive pour disperser les manifestants qui campaient sur le rond-point de la Perle à Manama, la capitale de Bahreïn. Des témoins ont indiqué à Amnesty International que les policiers avaient pris le camp d’assaut vers 2 heures du matin sans avertissement préalable. Des hommes, des femmes et des enfants campent sur ce rond-point depuis que les manifestations pacifiques en faveur d’une réforme politique ont débuté, le 14 février, proclamé « Jour de colère ».

La police antiémeutes a utilisé des gaz lacrymogènes, des matraques, des balles en caoutchouc et des fusils à plomb pour disperser la foule. Selon un témoin oculaire, l’un de ses bataillons tirait depuis un pont surplombant le rond-point tandis qu’un autre tirait depuis l’autre côté, alors que la foule tentait de s’abriter. Un autre témoin a rapporté : « Les manifestants sont attaqués ! Les femmes et les enfants courent en criant et n’ont nulle part où se réfugier. Les policiers antiémeutes sont partout et attaquent de tous côtés. Beaucoup de personnes sont blessées. C’est la panique et le chaos sur le rond-point. Tout le monde court et crie. »

D’après certains témoignages, les forces de sécurité bloquaient l’accès des ambulances au rond-point de la Perle et les secouristes de l’hôpital n’osaient pas y aller, par crainte d’être attaqués. Les manifestants ont transporté à pied les blessés du rond-point à l’hôpital pour les protéger.

De très nombreuses personnes se sont rassemblées à l’hôpital pour donner leur sang et des militants des droits humains y étaient présents dans la matinée. Certaines personnes auraient été arrêtées le 17 février au matin à la suite des manifestations et les militants craignent que le nombre d’arrestations n’augmente dans les heures et les jours à venir.

Ali Abdulhadi Mushaima a été touché par une balle réelle, semble-t-il, lors d’une manifestation le 14 février dans le village d’al Daih, dans le nord de Bahreïn. Fadhel Ali Matrook a été blessé par des tirs de fusil alors qu’il rejoignait une procession funèbre en l’honneur d’Ali Abdulhadi Mushaima le 15 février. Il est mort peu après à l’hôpital.

INFORMATIONS GÉNÉRALES

Des appels avaient été lancés sur plusieurs sites internet, sur Facebook et sur Twitter afin d’inciter les gens à participer aux manifestations du « Jour de colère », organisées afin de coïncider avec le 10e anniversaire de l’adoption de la Charte d’action nationale de Bahreïn. Encouragés par les mouvements de protestation en Tunisie et en Égypte, les manifestants réclament une liberté accrue, la libération de tous les prisonniers politiques, une nouvelle Constitution et un gouvernement élu. Al Wefaq, la principale formation politique chiite du pays, aurait suspendu sa participation au Parlement le 15 février en signe de protestation contre la mort des deux manifestants et les méthodes utilisées par la police.

L’article 3 du Code de conduite pour les responsables de l’application des lois, adopté par la résolution 34/169 de l’Assemblée générale des Nations unies en date du 17 décembre 1979, précise que « [...] les responsables de l’application des lois ne doivent qu’exceptionnellement avoir recours à la force ; quoique cette disposition implique que les responsables de l’application des lois peuvent être autorisés à recourir à la force, dans la mesure où cela est raisonnablement considéré comme nécessaire vu les circonstances, pour empêcher un crime, ou pour arrêter ou aider à arrêter légalement des délinquants ou des suspects, il ne peut être recouru à la force au-delà de cette limite ».

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