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Bélarus
Abgeschlossen am 16. Mai 2011

Un ex-candidat à l'élection présidentielle maltraité en détention

AI-Index: EUR 49/011/2011

Le 12 mai, au cours de son procès, le prisonnier d’opinion Andreï Sannikau, qui avait été candidat à l’élection présidentielle au Bélarus, a déclaré avoir subi des mauvais traitements physiques et psychologiques en détention. D’autre part, il n’a pas bénéficié de soins médicaux pour une maladie douloureuse.

Dans sa déclaration, effectuée au neuvième jour de son procès, Andreï Sannikau a affirmé que les éléments utilisés contre lui pour le procès ont été obtenus sous la torture. Selon ses dires, le 19 décembre 2010, jour où il a été arrêté, il aurait été battu et n’aurait pas été autorisé à aller aux toilettes avant plusieurs heures. Chaque jour il aurait été contraint de transporter ses affaires dans une cave froide où on l’aurait forcé à se tenir debout près du mur, nu, bras et jambes tendus, pendant de longues périodes, avant de l’obliger à s’accroupir. Bien qu’il se soit plaint de douleurs à la jambe, où il a été blessé en détention, il n’était pas autorisé à changer de position. Des personnes masquées présentes dans la pièce frappaient les murs avec des matraques, criaient et lui donnaient des coups de pieds. Andreï Sannikau a ajouté qu’il avait été maintenu menotté en permanence durant sa détention et qu’il avait dû marcher dans des postures douloureuses.

Andreï Sannikau a également déclaré que quand il a refusé d’avouer, au cours d’une conversation avec le chef du KGB, on lui aurait dit : « Dans ce cas, nous allons appliquer des mesures plus brutales à votre femme et à votre enfant. » Conscient que sa femme était également en détention et que les autorités tentaient de faire prendre son fils en charge par les services sociaux, il a pris ces menaces au sérieux et a essayé de coopérer. Il n’a d’abord pas été autorisé à consulter un avocat et n’a pu en rencontrer un en privé que le 22 mars, plus de trois mois après son arrestation. Pendant un bon mois, il n’a pu envoyer ou recevoir aucune lettre et il affirme que durant tout le temps qu’il a passé en détention il a été privé de toute information provenant de l’extérieur.

La santé d’Andreï Sannikau s’est dégradée pendant qu’il était en détention. Il souffre d’une forme aigüe de goutte et éprouve des douleurs considérables mais ses demandes répétées pour obtenir des analgésiques lors de l’audience n’ont pas abouti. À plusieurs reprises, Andreï Sannikau a demandé en vain une pause durant son procès parce qu’il était souffrant. Seul un professionnel de la santé désigné par les autorités l’a examiné ; cette personne a estimé que ses problèmes de santé n’étaient pas suffisamment graves pour nécessiter d’autres de soins. Ses avocats ont souhaité que sa requête pour une assistance médicale soit ajoutée à son dossier, mais le juge a également refusé d’accéder à cette demande. D’autre part, Andreï Sannikau n’a pas obtenu d’eau et de nourriture en quantités suffisantes durant son procès.

INFORMATIONS GÉNÉRALES

Andreï Sannikau est l’un des 13 prisonniers d’opinion actuellement en détention au Bélarus à la suite d’une manifestation majoritairement pacifique qui a eu lieu le 19 décembre 2010. Des dizaines de milliers de Bélarussiens s’étaient rassemblés dans le centre de Minsk pour protester contre l’élection présidentielle entachée d’irrégularités. La manifestation s’est principalement déroulée dans le calme, mais lorsqu’un incident violent a éclaté aux portes du siège du gouvernement la police antiémeutes est intervenue pour disperser la foule. Plus de 700 personnes ont été arrêtées ; pour une vaste majorité, il s’agissait de manifestants pacifiques ou de passants.
La plupart des personnes arrêtées ont été inculpées d’infractions administratives et condamnées à des peines allant de 10 à 15 jours de détention. Cependant, beaucoup d’autres - notamment six des sept candidats de l’opposition à l’élection présidentielle, des militants de l’opposition et des journalistes indépendants de premier plan - ont été inculpés d’« organisation de troubles à l’ordre public de grande ampleur » et risquent d’être condamnés à des peines pouvant aller jusqu’à 15 ans de réclusion. Depuis cette manifestation, les autorités ont mené des perquisitions dans les bureaux de partis de l’opposition et de médias à travers tout le pays, et les défenseurs des droits humains, les avocats et d’autres militants de la société civile ont été témoins d’une répression sans précédent visant leurs activités. Beaucoup ont été arrêtés dans les mois qui ont suivi la manifestation.
Sur les 13 prisonniers d’opinion détenus à ce jour, cinq ont été condamnés à des peines allant de deux à quatre ans d’emprisonnement. Les personnes citées dans les mises à jour précédentes de l’AU 264/10 et dont le nom n’apparaît pas ci-dessous ont été libérées sous caution. Les personnes nommées dans la liste ci-dessous et qui n’apparaissaient pas dans les mises à jour précédentes n’ont pas été arrêtées récemment mais Amnesty International a été informée de leur situation il y a seulement peu de temps.
Les 13 prisonniers d’opinion sont :
des candidats à l’élection présidentielle
1. Nikolaï Statkevitch, 2. Vladimir Nekliaïev, 3. Andreï Sannikau ;
une journaliste
4. Irina Khalip, correspondante pour le journal russe Novaya Gazeta ;
des militants de l’opposition
5. Alexandre Atrochtchankau, attaché de presse d’Andreï Sannikau, 6. Zmitser Bandarenka, partisan d’Andreï Sannikau, 7. Zmitser Dachkevitch, chef de file du mouvement de jeunesse Jeune Front, 8. Édouard Lobau, membre du mouvement de jeunesse Jeune Front, 9. Mikita Likhavid, étudiant, 10. Ales Kirkevitch, membre du mouvement de jeunesse Jeune Front, 11. Pavel Severinets, militant en faveur du candidat de l’opposition Vitali Rymachevski, 12. Sergueï Martseleu, partisan de Nikolaï Statkevitch, 13. Dmitri Boulanov, infirmier.

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